Le service sanitaire des étudiants en santé

Dans le cadre de son Plan de prévention de la santé le gouvernement a décidé en mars 2018 la création d’un service sanitaire pour l’ensemble des étudiants en santé. La CRSA a relevé des points de vigilance pour une mise en œuvre réussie.

Les pouvoirs publics ont décidé la mise en place, dès la rentrée 2018, d’un service sanitaire pour l’ensemble des étudiant.e.s en médecine, odontologie, pharmacie, soins infirmiers, maïeutique, kinésithérapie. Ce service sanitaire a pour objectif d’initier les étudiant.e.s aux enjeux de la prévention primaire et de mettre en œuvre des actions concrètes de prévention primaire ; il dure six semaines dont trois sont consacrées à la réalisation de l’action de prévention.

Dans notre région il concernera 2 400 étudiants en 2018, ce sont les établissements scolaires qui sont ciblés en priorité et 4 thématiques sont préconisées  : alimentation, activité physique, addictions, vie affective et sexuelle. Au niveau régional la gouvernance est assurée par un comité coprésidé par le directeur général de l’Agence Régionale de Santé et le recteur.

Les membres de la CRSA se sont exprimés lors de la réunion plénière de juin 2018, ainsi que ceux de la Commission Spécialisée Prévention dans un courrier au directeur général de l’ARS. Ils ont souligné leur intérêt évident pour la thématique de la promotion de la santé mais ont aussi souhaité s’intéresser aux conditions de la réussite du service sanitaire et anticiper les difficultés :

  • acculturer les futurs professionnels de santé à la prévention primaire, susciter chez eux une meilleure compréhension et intégration de la promotion de la santé est positif, de même que leur faire entrevoir dès leurs études la notion d’interprofessionalité et d’interdisciplinarité ;
  • l’atteinte de résultats concrets en terme d’évolution de comportements et de conduites à risques semble plus incertain et il convient de s’interroger sur les résultats attendus pour les publics ;
  • la mise en œuvre du service sanitaire va demander un investissement important de nombreuses structures et professionnel.les, dans un temps très court, et il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment des actions déjà existantes, dont il serait intéressant de dresser un état des lieux ;
  • d’autres questions concrètes ont également soulevées :  sur la prise en charge du temps de formation donné par les organismes, son intégration dans les contrats en cours, l’évaluation des besoins, la place de la petite enfance dans les publics cibles…

Si la démarche est porteuse de progrès elle devra être accompagnée, anticipée et évaluée. C’est bien dans ce sens que la Commission Spécialisée Prévention de la CRSA, interlocuteur de l’ARS sur ce sujet, a interpellé son Directeur Général, et la CRSA dans son ensemble sera attentive à la déclinaison concrète du service sanitaire dans la région.

Pour en savoir plus :

– le décret est ici

– le rapport du Professeur Vaillant sur la mise en œuvre du service sanitaire est ici

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