Le diagnostic territorial de santé de la communauté de communes Derval – Châteaubriant

Le collectif acteurs santé, soutenu par la CRSA des Pays de la Loire, a sollicité l’Observatoire Régional de la Santé pour réaliser un diagnostic territorial de santé à l’échelle de la Communauté de communes de Châteaubriant-Derval. Qu’est-ce qu’un diagnostic territorial de santé et que faut-il en retenir pour le territoire castelbriantais ?

Dans le cadre de la démarche qu’elle a engagée depuis 2015 concernant l’amélioration du parcours de santé la CRSA a demandé à l’Observatoire Régional de la Santé des Pays de la Loire de mener un diagnostic territorial de santé.

Un diagnostic territorial a pour objectif de décrire la situation sanitaire et sociale d’une zone géographique ainsi que les attentes de la population et des professionnels. Il a pour but d’identifier les forces et les faiblesses d’un territoire sur le plan des besoins de santé, de l’organisation des soins et de l’accompagnement des populations fragiles.

La méthodologie consiste en une analyse approfondie de données statistiques disponibles enrichie et croisée avec les perceptions d’acteurs et d’habitants du territoire.

Dans le castelbriantais le diagnostic a porté sur le territoire de la Communauté de communes de Châteaubriant-Derval, soit environ 45000 habitants répartis sur 26 communes.

Le diagnostic a mis en avant certaines spécificités :

  • une mortalité prématurée chez les hommes supérieure de 24 % à la moyenne nationale sur la période 2011-2015
  • des habitudes de vie « défavorables » repérées (habitudes alimentaires, hygiène dentaire, rythme de vie / sommeil, pratique sportive )
  • des problématiques en lien avec la santé psychique : addictions (notamment alcool), risques psychosociaux, isolement social
  • des problématiques favorisées/majorées par l’existence de situations socio-économiques difficiles et de situations familiales complexes.

Concernant l’offre de professionnels de santé libéraux : avec environ 200 professionnels, la densité est nettement inférieure à la moyenne nationale : moins 41% de médecins généralistes, moins 23% de médecins spécialistes, moins 28% de chirurgiens-dentistes. L’enjeu du maintien de l’offre est d’autant plus important qu’une part importante des professionnels de santé libéraux sont âgés de 60 ans ou plus. C’est le cas de 33% des médecins généralistes et de 41% des spécialistes. 25 des 26 communes de la communauté de communes sont classées par l’ARS en « zone d’intervention prioritaire ».

Plusieurs initiatives territoriales sont en cours pour répondre à cet enjeu : un centre de santé à Sion-Les-Mines, des maisons de santé pluriprofessionnelle à Derval et Châteaubriant, la mise en place d’une Communauté professionnelle territoriale de santé, la mise en place d’une coopération entre médecin généraliste et infirmiers Asalée, une cellule de coordination ville-hôpital des soins complexes.

Concernant les soins hospitaliers on note un plus grand recours des habitants : un recours aux urgences supérieur de 12% à la moyenne régionale, un recours aux courts séjours supérieur de 9% à la moyenne nationale.

Ce diagnostic servira d’outil commun et nourrit la réflexion des acteurs afin de poursuivre les actions d’amélioration du parcours de soins dans la région.

Le diagnostic territorial de santé est ici.

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