L’éditorial de mai 2020

Il n’est pas simple de faire vivre à distance nos instances de démocratie en santé en période de confinement. Vous êtes toutes et tous fortement engagé-es dans l’action face à l’épidémie. Pour autant la démocratie en santé doit pouvoir garder une place dans le débat des politiques publiques. Mais sa place n’est pas sur les plateaux de télévision. Elle soutient l’engagement de tous les professionnels, bénévoles, élus, et doit poursuivre sa démarche de réflexion et d’élaboration constructive avec les responsables de l’État, ARS, Préfecture, Ministère, autres collectivités publiques.

 Avec les présidents des CRSA de Nouvelle Aquitaine et de Bretagne, nous avons pensé qu’il était nécessaire et urgent de donner un avis sur la préparation à la période de déconfinement. Le déconfinement est un défi sanitaire, mais aussi social et sociétal. Avant qu’il n’intervienne, la démocratie en santé a la possibilité de contribuer à la réflexion des autorités républicaines. C’est l’objet du texte (ici) qui a été écrit par les présidents, amendé par les présidents de Commissions spécialisées, puis voté par les Commissions permanentes des trois CRSA de Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire.

 Pourquoi nos trois CRSA ? Parce qu’il est difficile de travailler rapidement dans la situation actuelle avec l’ensemble, mais aussi parce que nous avons des homologies épidémiologiques et géographiques.
Il s’agit d’un avis, certainement incomplet mais pragmatisme oblige, qui doit pouvoir resituer la démocratie en santé dans ses contributions au débat. Les modalités de déconfinement interrogent fortement des questions sociétales et d’appropriation collective de règles qui peuvent paraître plus souples qu’un confinement. La réappropriation des décisions nationales est aussi un enjeu de santé publique.

L’avis des CRSA est ici.

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