Lors de la 1ère réunion plénière de la CRSA qui s’est tenue après la crise, le 16 juin 2020, les participants ont souhaité partager leurs constats, remarques et analyses au sujet de la pandémie.
Les participants ont d’abord souligné la très forte mobilisation de tous les acteurs du système de santé pour répondre au mieux aux besoins ; cette mobilisation a été générale, sans retenue et très réactive dans toutes les régions françaises mais spécialement en Pays de la Loire, où il y a eu une solidarité pour accueillir des patients d’autres régions.
Cependant les membres de la CRSA ont également tenu à souligner que la conduite nationale de la gestion de la pandémie a été délicate, avec parfois des prises de décision à l’aveugle, l’apparition de frictions, de désaccords, notamment chez les experts, et ces divergences ont désarçonné les citoyens. La mise en place d’une instance d’urgence de démocratie sanitaire aurait permis les échanges et facilité la concertation et la lisibilité des messages.
Pour les personnes en situation de handicap le confinement puis le déconfinement ont été très difficiles mais la crise a aussi été un levier sur les plans éthique, pédagogique, éducatif ; certaines pratiques ont pu évoluer en quelques mois seulement.
La prévention et la promotion de la santé n’ont pas été suffisamment prises en compte pendant cette crise. Cette dernière a été traitée sous un angle hygiéniste et sécuritaire sans prendre en compte les conditions de vie des personnes et les inégalités sociales, territoriales et de santé.
La commission spécialisée droits des usagers a également indiqué les questionnements des usagers sur les déprogrammations d’actes et leurs inquiétudes actuelles concernant d’éventuels retards dans les actes de prévention, de dépistage et diagnostic.
Pour conclure les participants ont souligné qu’il faut prendre en compte l’impact de la crise sanitaire sur l’économique, le social, le bien-être et la santé mentale des personnes et en même temps tirer les enseignements mondiaux et nationaux de cette pandémie et du manque d’anticipation. Il convient de s’inscrire davantage dans la prévention des crises et la démocratie en santé a son rôle à jouer et devra être impliquée à toutes les étapes de la réflexion.