Le nouveau zonage des sage-femmes en Pays de la Loire

Lors de la réunion plénière de la CRSA du 6 octobre 2020, les membres donnaient leur avis sur le nouveau zonage des sage-femmes.

Qu’il s’agisse du zonage des sage-femmes, ou bien de celui des médecins et des infirmiers, qui sera présenté fin 2020, l’objectif est d’inciter les professionnels à s’installer dans les territoires caractérisés par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés d’accès aux soins.

Le zonage est défini à partir du critère de “l’accessibilité potentielle localisée” (APL). Ce critère prend en compte : l’activité des sage-femmes, la population, les distances entre communes. Les bassins de vie, cantons ou villes, sont ensuite classés en zones très sous dotées, sous dotées, intermédiaires, très dotées et sur dotées.

Le zonage ainsi défini à partir des données de 2017 indique que :

  • les zones sur dotées et très dotées représentent 36 % de la population. Elles se situent à la frontière de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire et dans le sud de la Vendée. L’offre de soins y est particulièrement élevée ;

  • les zones intermédiaires représentent 57 % de la population.

  • les zones sous dotées et très sous-dotées représentent 6% de la population de la région. Elles se situent principalement en Sarthe et en Mayenne.

La qualification des zones ne donne pas droit aux mêmes aides financières, lesquelles proviennent principalement de l’Assurance Maladie. Elles ont pour objectif d’aider à l’installation, mais aussi d’encourager les professionnelles à rester dans les zones sous dotées. Dans les zones sur dotées et très dotées, seuls les remplacements sont possibles. Les zones intermédiaires ne sont pas régulées.

Si l’APL est un indicateur imparfait, il n’en reste pas moins qu’il semble bien refléter la situation actuelle de l’accès aux sage-femmes dans la région. En effet, la profession a approuvé ce zonage et n’a pas souhaité y apporter de modifications. Il en a été de même pour la Commission de l’Organisation des Soins de la CRSA. Les membres de la CRSA ont donc décidé de suivre les avis des professionnels et ont approuvé le zonage proposé par l’ARS, à l’unanimité.

Pour les membres de la CRSA, ce zonage constitue un outil de réduction des inégalités d’accès aux soins, qui doit également se poursuivre par le travail de coopération de l’ensemble des professionnels de santé sur le terrain, notamment dans le cadre des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé.

Retour aux actualités